Mademoiselle K est de retour avec quelques changements. Exist sa maison de disques, Mademoiselle K s’autoproduit. Ils ne sont plus 4 mais 3 et la main de Katerine Gierak signe 11 titres pour un album totalement en anglais pour la première fois. C’est l’occasion pour nous de connaître les raisons de ce changement et de poser quelques questions à l’artiste rock.

AZIKMUT : Autoproduction, album en anglais, nouvel équipe,…pour votre quatrième album, vous avez pris un vrai tournant musical. De quoi est née cette envie de changement ?

Mademoiselle K : Tout d’abord le délire et l’envie de changement. C’est mon premier album en anglais et c’est surtout ça qui a provoqué l’onde de choc du fait que la maison de disques a refusé de me produire. Après 3 albums en français, j’avais très envie d’écrire en anglais. Changer de langue, ça change beaucoup de choses. En premier lieu la manière de chanter, ça amène aussi d’autres expressions, et d’autres images dans la tête. C’est aussi une nouvelle manière de me présenter. Je suis pas mal allée à l’étranger (New-York, Londres, Écosse)  et quand j’ai eu à me présenter à des gens, je me suis demandée « Si demain ils étaient amenés à venir me voir sur scène, qu’est-ce que j’aimerais leur chanter ? » La première chose qui m’a parue évidente c’est que j’ai envie de faire du rock parce que c’est mon identité et que c’est là-dedans que j’aime mettre et dépenser mon énergie.

La sortie de votre album « Hungry Dirty Baby » est prévue pour le 19 janvier 2015. En terme de  style, de rythmique et de texte pouvez-vous nous dire ce qu’on y découvrira ?

On y découvrira 11 chansons en anglais et un bonus en français pour inverser la tendance (NDLR : ses précédents albums contenaient tous un bonus en anglais). Des chansons assez rock jouées par un trio car on est trois pour la première fois et on a un nouveau batteur. Les thèmes évoqués sont toujours ceux qui me tiennent beaucoup à coeur : l’identité, la sexualité, l’amour, la relation à l’autre, aux autres… Et il y a aussi quelque chose d’important pour moi, des chansons pour se donner du courage. C’est con mais je réalise que pour moi ça a toujours été évident alors que je ne l’ai jamais vraiment formulé aussi clairement. Une chanson comme « I can ride a fucked up bull » que j’ai écrite après m’être faite agresser m’a fait beaucoup de bien quand je l’ai écrite et elle me donne beaucoup de power quand je la chante. Une chanson très vénère où je dis que je vais faire exploser mes cellules et les faire fondre dans l’univers. Il y a toute une imagerie en explosion et en implosion aussi.

Que ce soit en français ou en anglais, vous n’oubliez pas les thèmes qui vous sont chers : le genre, l’unité, la relation à l’autre,… C’est une véritable volonté pour vous de faire passer des messages à travers vos textes ?

Oui. Fondamentalement que je chante en français ou en anglais ou en ougandais quelque soit la langue, le plus important c’est le son. Je suis honnête avec moi-même et avec les gens, je ne maîtrise pas l’anglais comme le français car ce n’est pas ma langue natale mais je l’ai beaucoup travaillé. Je n’aurais jamais écrit en anglais si je n’avais pas été capable de tenir une conversation dans cette langue. L’exigence est la même. Une chanson est bien si ce que j’ai à raconter est suffisamment fort. Et je suis justement allée à l’étranger dans des pays anglo-saxons pour penser dans la langue car je savais qu’il y avait ce désir très fort d’écrire en anglais mais il y a toujours une différence entre le désir et la concrétisation du désir. Donc oui, le son reste le même, il y a toujours la volonté de transmettre ce que j’ai à raconter quelle que soit la langue.

De tous les textes que vous avez chantés, si vous ne deviez n’en garder et n’en défendre qu’un, lequel serait-il ?

Si je ne devais n’en garder qu’un ce serait « Le final ». C’est un tout cette chanson. C’est l’émotion, et l’angoisse très forte de quelqu’un qui finit son concert et qui demande aux gens « Est-ce que ça vous a plu, est-ce que vous reviendrez ? » Et à la limite, le plus important c’est de savoir s’ils reviendront. C’est la volonté de garder le contact et la relation avec les gens, quoi qu’il arrive.

Quel est le duo improbable que Mademoiselle K pourrait faire ?

Un duo improbable ? Je pense à Britney Spears, je trouverais ça mortel. J’adorerais un duo avec Britney Spears.

Une question que tout le monde se pose depuis des années…Mademoiselle K est-elle vraiment jalouse ou c’était juste pour la chanson ?

Bien sûr que je suis jalouse, super jalouse même. Après c’est de la jalousie gérable. Je ne fais pas partie de ces personnes qui sont tellement jalouses qu’elles provoquent le bordel et se font quitter. Ce n’est pas maladif chez moi, j’ai d’autres choses plus graves que ça.

 

Azikmut, c’est le site mordu de zik, et vous, à part de musique, vous êtes mordue de quoi ?
J’adore les chevaux, ce moment où tu approches un cheval et son odeur surtout. J’adore surtout en particulier quand on se rapproche des naseaux, c’est une odeur qui me détend tout de suite. J’aime le contact avec l’animal et quand tu montes et que tu pars au galop. Je pense que les grands galops et les concerts sont les deux choses qui me mettent le plus grand sourire au monde sur la gueule.

Où peut-on vous retrouver sur les réseaux sociaux pour suivre votre actualité ?

On peut me retrouver sur pas mal de trucs. Facebook, Twitter et Instagram.

Et enfin, si on devait décrire Mademoiselle K en un seul mot…il serait…
Émergée…

 

Azikmut vous propose de découvrir l’interview audio ci-dessous :

A propos de l'auteur

Audrey Sarradin
Journaliste Musique

Passionnée de musique, je suis capable d'être transportée par tous types de sons. Pop, rock, chansons françaises, soul,...j'aime découvrir des pépites qui ne demandent qu'à être dévoilées au monde entier...

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