À en entendre les premières notes, on pourrait penser que Theo Lawrence Electric est un groupe de vieux amis jouant ensemble depuis plus de 20 ans, venant du fin fond des Etats-Unis. Quelle a donc été notre surprise lorsque nous avons découvert trois jeunes français sur scène, ouvrant le show à la Flèche d’Or le 6 novembre dernier, juste avant les anglais The Struts. Nous ne pouvions pas laisser passer une telle découverte et la rédac’ d’Azikmut.fr est partie à la rencontre de cette nouvelle formation musicale. Nous vous laissons découvrir leur toute première interview officielle, dans laquelle nous avons tenter d’en savoir un peu plus sur ces trois jeunes hommes bourrés de talent et d’authenticité.

Pour en apprendre davantage sur votre groupe, quelles sont vos influences musicales ?

En fait, ça s’étend sur plein de style de musiques américaines, de 1920 à 1973. Ça comprend beaucoup de soul, de rhythm and blues, de blues, de rock and roll, des musiques du sud des Etats-Unis de tout le 20ème siècle.

Est-ce que vous aimez des artistes en particulier ?

Creedence Clearwater Revival, Dr John, Tony Joe White ou encore J.J. Cale pour en nommer quelques-uns. On essaye de mélanger tout ça !

Avec quel artiste rêveriez-vous de collaborer ?

Theo : Personnellement ce serait Dan Auerbach, Jack White évidemment et j’aimerais beaucoup avec Feist également.

Louis-Marin : Moi j’aimerais beaucoup que l’on joue avec le guitariste des Rhinoceros, il est pas très occupé. (rires)

Theo : C’est un groupe que l’on adore mais qui est un petit peu oublié.

Louis-Marin : On l’aime beaucoup et faut absolument que les gens écoutent ce groupe.

Comment décrierez-vous votre musique en un seul mot ?

Bayou !

La rédac’ a déjà eu l’occasion de vous voir en live l’année dernière. Vous vous partagiez la scène du Point Ephémère avec les groupes The Struts et China Rats mais à cette époque votre nom était Velvet Veins. Pourquoi l’avoir changé ?

Olivier : En fait avec Velvet on avait creusé le truc, on a fait tout ce qu’on pouvait. On était sur des intensités qui étaient beaucoup plus importantes, des gros morceaux, grosse batterie et une plus grosse instrumentation puisque nous sommes trois et plus quatre, même si nous avons vocation à l’être dans un futur proche normalement. On a senti au bout d’un moment que ça s’essoufflait un petit peu, on n’arrivait plus à trouver la voie c’est pour ça que nous avons pris la décision de partir sur des bases saines, tout simplement avec quelque chose de plus épuré. (ndlr: Velvet Veins, dont Theo et Olivier faisaient partie s’est dissout pour donner naissance à un nouveau groupe: Theo Lawrence Electric)

Theo : C’était juste pour faire la musique que l’on aime et on connaissait Louis-Marin d’avant du milieu de la musique et on voulait vraiment jouer avec lui. C’était aussi la motivation de jouer avec Louis-Marin qui nous a conduit à ce changement.

Louis-Marin : Ça c’est trop mignon !

Vous avez fait la première partie de The Struts récemment, comment ça c’est fait ? Avez-vous gardé contact depuis votre première scène avec le groupe?

Théo : Je pensais au début, mais je ne pense pas que ça se soit passé comme ça. Plus simplement, c’était l’organisateur de la Fléche d’Or qui avait besoin d’un plan de dernière minute pour faire la première partie.

Vous jouez ensemble depuis 2 mois et vous êtes la plupart du temps à l’affiche avec d’autres groupes. Quelle serait votre line-up idéale ?

Louis-Marin : Il ne faut pas viser trop haut pour pas que ça soit trop intimidant non plus.

Theo : C’est ça !

Louis-Marin : A notre échelle ?

Ça peut être n’importe qui.

Theo : Je sens que votre question tend un petit peu à faire rêver…

Oui un peu…

Louis-Marin : J’aimerais pas jouer avant Jimmy Hendrix, ça c’est sûr !

Theo : Ce serait probablement les Black Keys.

Louis-Marin : J’arrive pas à penser à un groupe qui soit suffisamment pas monstrueux pour que l’on puisse rivaliser avec eux.

Olivier : Oui et moi j’arrive pas à penser à un groupe sans me la raconter, en disant je vais faire un plateau avec ces gars-là.

Louis-Marin : J’adorerais que Led Zeppelin fasse ma première partie.

Olivier : Ouais bien sûr ! C’est difficile comme question ça !

Theo : J’en ai un, Valerie June. Dans les choses plus ou moins accessibles, Valerie June, ce serait très cool.

Quel est votre artiste coup de cœur du moment, des découvertes à partager avec nous peut-être ?

Olivier : Et bien moi c’est Louis-Marin qui m’a fait découvrir Rhinoceros qui a été sans aucun doute ma plus grosse claque musicale de 2014. Il y a eu ‘Don’t Be Cruel’ de Billy Swan mais aussi des compilations country funk. Il y a le label Light In The Attic qui fait des rééditions de disques oubliés. C’est du tonnerre ! Dans ces artistes-là il y en a plein qui sont devenus des coups de cœur. A chaque fois que l’on passait à la chanson suivante c’était génial !

Que pourrait-on vous souhaiter pour l’année à venir ? Avez-vous des projets en cours ?

Theo : On aimerait bien enregistrer un disque que l’on aime.

Louis-Marin : Un disque que l’on aime, qui soit simple à faire et qui sonne bien, comme la musique devrait sonner, sans tomber dans…

Theo : La taxidermie…

Louis-Marin : Voilà…

Theo : Ni le truc futuriste avec des claviers partout…

Louis-Marin : Comme ça sonne naturellement.

Comme un concert…

Theo : Oui, des prises de son qui soient proches de ce que l’on fait sur scène. Faire des concerts, ça c’est sûr mais il se trouve que l’on attend un batteur et Louis-Marin va passer à la guitare. A court terme déjà ce serait de mettre en place le lineup définitif et de préparer un disque que les gens écoutent en boucle.

Qu’aimeriez-vous dire aux lecteurs d’Azikmut pour qu’ils aient envie d’écouter vos titres, vous voir en concert… ? 

Louis-Marin : Premièrement, nous sommes très beaux, donc ça peut être une bonne raison ! (rires) S’ils se retrouvent un peu dans les influences que nous avons décrites ou même pas forcément, mais s’ils sont tout simplement curieux de voir une musique authentique.

Theo : Qui tend à l’être en tous cas. Je conseille à tous les gens curieux de venir !

Les Theo Lawrence Electric seront sur scène le 19 décembre prochain au Bus Palladium! – Retrouvez les sur Facebook!

 

A propos de l'auteur

Nina

Fan de l'accent british, en passant des Beatles aux Arctic Monkeys c’est sur Azikmut que j’aime partager mes coup de coeurs et expériences live. Si je ne suis pas à un concert vous pourrez très certainement me retrouver sur internet à la recherche de LA nouveauté du jour !

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