Depuis plus de dix ans et l’inaugural The Beginning Stages of… (2002), The Polyphonic Spree convertit les foules à sa pop enthousiaste, mélodique à souhait et terriblement communicative. Une musique symphonique accompagnée d’une chorale newage sans jamais avoir les défauts d’un vulgaire groupe hippie. Sur scène, The Polyphonic Spree, est un des groupes à voir avant de trépasser. Une bande d’allumés (pour ne pas dire illuminés), une chorale avec du c(h)oeur qui soulève les foules et transforme les salles en temple dévoué à une seule religion : la pop. Autour de Tim DeLaughter (ex-Tripping Daisy), une bonne vingtaine de fidèles jouent (de tout ! Harpe, flûte, trompette, trombone, violon, cor, etc.) et scandent des messes pop entre gospel et hymnes à la joie. Les deux premiers opus assuraient la réputation, quitte à confiner le groupe à un cliché en toges et en sandales.

En 2007, The Fragile Army amorce un virage plus sombre et surtout plus pop encore. Virage confirmé avec leur quatrième LP, Yes, It’s True. Dès le début, on sent que les chansons-qui-font-lever-le-poing seront davantage portées sur la mélodie. Mélodie en avant donc, de même que les musiques synthétiques pas toc. Tim DeLaughter, le gourou de la bande, mise donc sur la qualité brutes des chansons et moins sur les fioritures (tout est relatif…). Et il vise juste, comme d’hab’. Que les fans se rassurent, l’armée d’instruments est toujours présente et la charge communicative des chansons indéniable. You Don’t Know Me donne le ton, Popular By Design renoue avec les pre mières amours du groupe et Hold Yourself Up marie le tout avec bonheur. L’album se fait plus mélancolique ensuite, mais sans perdre de sa force, avant de retrouver ses élans. Bref, The Polyphonic Spree aligne les tubes et remporte la mise. On songe parfois aux Flaming Lips lorsque Wayne Coyne était plus… fréquentable, ou en tout cas moins expérimental, ce qui n’est pas un mince compliment pour la polyphonie de Dallas. Euphorisant et toujours positif, The Polyphonic Spree continue sa croisade enchantée.

Alors, convertis ?

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