Il y a peu, nous vous parlions la jeune artiste belge Lady Linn. Aujourd’hui, nous décidons de reconsacrer quelques mots sur cette artiste confirmée, car la rédaction a eu la chance de passer un agréable moment en sa compagnie. Voici l’interview exclusive pour Azikmut !


Azikmut : Bonjour Lady Linn, tout d’abord, peux-tu te présenter en quelques mots pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas?

« Sur scène, je suis connue comme étant Lady Linn, mais mon vrai nom est Lien De Greef, et je viens de Belgique. Je suis auteur-compositeur-interprète, et je travaille avec mon groupe sur des projets jazz et pop depuis de nombreuses années avec mon groupe « Lady Linn and Her Magnificent Seven ». Aujourd’hui, je sors mon nouvel album « High » , et j’ai décidé pour cet opus d’introduite une grosse nouveauté, puisque je me produis en solo, même si mes partenaires sont toujours présents avec moi sur scène! »

Justement, cet album est ton troisième album. Pourquoi avoir attendu le troisième opus pour oser quelque chose de différent? Peux-tu nous en dire plus sur les différences avec les précédents album que tu as sortis, par exemple, sur ton travail d’écriture?

« Je sentais qu’il était temps d’oser, et de me tourner vers du neuf, du frais! Je voulais sortir de ce coté jazz, pour me diriger vers un son plus pop! J’ai été contre mes habitudes en composant à la guitare plutôt qu’au piano, par exemple. Je ne suis pas la plus douée à la guitare, puisque je maîtrise beaucoup plus le piano, mais j’ai vraiment apprécié cette expérience. Parfois, je me suis étonnée moi-même, en jouant des accords complètement au hasard, sans même savoir ce que je faisais (rires), mais qui finalement se sont avérés réussis, et m’ont permis de trouver de nouvelles sonorités dans mes compositions. Aussi, les arrangements ont été fait par Renaud Letang (NDLR: que l’ont retrouve également derrière les sons de Jane Birkin, Feist, des Naive New Beaters ou encore Micky Green). Ca a été une toute nouvelle expérience, et je lui ai donné carte blanche, pour faire de ces compositions acoustiques de vrais morceaux contemporains. C’est lui qui est venu avec cette idée plus « electro » et moins « swinging sixties ». »

S’il y a une autre différence frappante, ce sont les noms inscrits sur tes albums: de « Lady Linn and Her Magnificent Seven », tu es passée à « Lady Linn ». La fin d’une collaboration?

« Cela s’est fait naturellement en fait. Les sept musiciens qui avaient l’habitude de m’accompagner sur scène ne sont plus les mêmes qu’au départ, l’équipe a changé. Certains sont partis, d’autres arrivés dans le groupe, même si je me suis toujours entourée de mes amis de toujours, des musiciens avec qui je ressens un feeling musical. Un autre facteur de ce changement a été le processus d’écriture de l’album: j’ai beaucoup travaillé toute seule, et j’ai avant tout pensé à ma voix en composant. »

Avec tous ces changements, le plus important étant ton changement de style évidemment, puisqu’on le rappelle, tu es passée d’un style très jazzy à une sonorité très pop, n’avais-tu pas peur de perdre ton public?

« C’est toujours un très gros risque evidemment, d’effectuer ce genre de virage musical. Malgré tout, j’ai suivi mes envies, mais je sais pertinemment que certains fans des débuts accrochent moins à cet album. Pourtant, je ne regrette pas, car cela a aussi permis à des gens qui peut-être n’aimaient mes précédents albums de me découvrir et d’apprécier mon travail. J’espère vraiment pouvoir séduire la jeune génération! »

Tu es une véritable artiste, tu as étudié au conservatoire et tu te produis depuis plusieurs années déjà, alors que penses-tu de la nouvelle génération, qui, plutôt que de choisir un parcours comme le tien, préfère utiliser les plateformes internet comme Youtube ou les télé-crochets pour se lancer?

« C’est une très bonne question! C’est vrai que j’ai fait de ma passion un métier, mais pourtant je trouve ces nouveaux concepts et l’essor d’internet dans le milieu musical très intéréssant. Je trouve que ces jeunes sont souvent très talentueux, et ont un courage énorme. Je pense que si, au jour d’aujourd’hui, on me demandait de participer à un projet télé, je refuserais. Il faut un sacré mental pour supporter la pression comme celle que ces jeunes chanteurs reçoivent de la part de leur label, de leur management…Souvent ils n’ont aucun pouvoir sur leur image et leur travail, je trouve ça dommage aussi. Et puis, le succès leur tombe dessus sans prévenir, et ils ne sont tellement pas préparés à ce raz-de-marée qu’ils peuvent s’y perdre. Et quand tout ce tourbillon s’arrête, la chute peut être très brutale. Je ne suis pas totalement contre pour autant, puisque ces dernières années, j’ai quand même découvert de très jolies voix par le biais de Youtube ou des télé-crochets. En fait, je pense que cela peut-être une experience très positive à condition d’être interprète, et surtout d’être très bien entouré. »

Pour terminer, si tu pouvais définir ton style musical et ton opus « High » en trois mots…

Je dirais joyeux, « pop-y », et sincère.

L’album de Lady Linn est déjà dans les bacs et disponible sur les plateformes de téléchargement!

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